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Fiche de Traçabilité : Définition, Exemples et Usages en VGP

La traçabilité n’est pas réservée aux secteurs de l’agroalimentaire ou de la santé : elle est tout aussi critique dans la gestion des équipements de chantier et des contrôles réglementaires (voir traçabilité industrielle).

Dans le cadre des Vérifications Générales Périodiques (VGP), chaque engin, chaque machine et chaque accessoire doit disposer d’un historique fiable et opposable. C’est précisément le rôle de la fiche de traçabilité : centraliser toutes les informations utiles (caractéristiques techniques, contrôles réalisés, anomalies constatées, certificats délivrés) et les rendre accessibles à tout moment, notamment en cas d’audit ou d’accident.

Bien utilisée, une fiche de traçabilité devient bien plus qu’un simple formulaire : c’est un outil de conformité, de sécurité et de gestion opérationnelle. Et avec la digitalisation, elle évolue d’un document papier statique vers une base de données dynamique intégrée dans des solutions comme le Cloud VGP.

C’est quoi une fiche de traçabilité ?

Une fiche de traçabilité est un document technique et réglementaire qui regroupe toutes les informations relatives à un équipement de travail, à un produit ou à un client. Dans le secteur du BTP et de la maintenance industrielle, elle constitue la preuve écrite que l’entreprise maîtrise le suivi de ses matériels et respecte ses obligations de contrôle.

Concrètement, une fiche de traçabilité appliquée aux VGP doit contenir :

✓  L’identification précise de l’équipement : type (ex. chariot élévateur, mini pelle), marque, modèle, numéro de série, localisation.

✓  Les documents associés : notice constructeur, certificats de conformité, rapports de contrôle périodique.

✓  L’historique des contrôles VGP : dates, résultats (apte / apte avec réserves / inapte), observations du vérificateur, actions correctives mises en œuvre.

✓  Les preuves visuelles : photos avant/après inspection, justificatifs horodatés.

✓  La traçabilité client : si l’équipement est affecté à un tiers, la fiche doit indiquer à quel client il est rattaché et inclure les certificats VGP correspondants.

Dans une logique moderne, la fiche n’est plus seulement un PDF ou un classeur : elle devient un dossier digital vivant. Par exemple, un conducteur de travaux peut scanner le QR code collé sur un chariot élévateur et accéder instantanément à la fiche de traçabilité complète : données techniques, dernier rapport de contrôle, réserves en cours. Même logique pour la VGP des mini pelles, dont la conformité doit pouvoir être prouvée à tout moment sur chantier.

Comment remplir une fiche de traçabilité ?

Une fiche de traçabilité doit être claire, précise et exploitable. L’objectif est simple : que n’importe quel contrôleur, auditeur ou responsable puisse retrouver en quelques secondes l’historique complet d’un équipement et vérifier sa conformité.

1. Identifier l’équipement

Chaque fiche doit commencer par les informations de base :

  • Catégorie (ex. engin de levage, EPI, installation électrique),

  • Type et usage (chariot élévateur frontal, mini pelle compacte, compresseur d’air…),

  • Numéro de série et immatriculation éventuelle,

  • Localisation précise (chantier, dépôt, atelier).

Exemple : pour la VGP des chariots élévateurs, la fiche doit indiquer le modèle exact, le type de mât, la capacité nominale et l’affectation (entrepôt, chantier extérieur). Ces données conditionnent les points de contrôle et leur périodicité.

2. Joindre les documents de référence

Une fiche de traçabilité pertinente doit inclure :

  • La notice constructeur et les instructions d’entretien,

  • Le certificat de conformité CE,

  • Les derniers rapports de contrôle VGP (par exemple la VGP des mini pelles, exigée tous les 6 ou 12 mois selon les cas),

  • Les attestations ou certificats spécifiques (équipements sous pression, installations électriques).

3. Consigner les contrôles et anomalies

Chaque contrôle périodique doit être inscrit dans la fiche avec :

  • La date,

  • Le nom du vérificateur (et son organisme le cas échéant),

  • Le résultat (“apte”, “apte avec réserves”, “inapte”),

  • Les anomalies constatées et les actions correctives mises en œuvre.

4. Ajouter les preuves visuelles et les commentaires

La force d’une fiche de traçabilité moderne réside dans la capacité à attacher :

  • des photos horodatées (avant/après réparation),

  • des commentaires terrain (observations du conducteur de travaux ou de l’agent de maintenance).

Cela transforme la fiche en un outil de preuve robuste lors d’un audit ou en cas de litige.

5. Digitaliser et automatiser

Sur papier, le risque d’erreur ou de perte est élevé. Avec un logiciel dédié, chaque fiche devient interactive :

  • un QR code unique est collé sur l’équipement,

  • un simple scan permet d’accéder à la fiche complète,

  • les certificats VGP sont générés automatiquement et archivés,

  • des alertes de rappel préviennent avant les prochaines échéances.

C’est tout l’intérêt de notre logiciel vgp : centraliser les fiches de traçabilité, éviter les doublons et garantir la disponibilité immédiate de l’historique complet.

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Quels sont les trois types de traçabilité ?

Dans le secteur des équipements et des contrôles réglementaires, on applique le schéma classique amont / interne / aval, mais avec des enjeux très spécifiques :

✓ Amont : garantir l’origine et la conformité initiale. Exemple : lors d’un audit, l’inspecteur du travail peut exiger la preuve de la première mise en service et du certificat CE d’une machine.

✓ Interne : tracer l’usage et les vérifications tout au long de la vie de l’équipement. C’est ici que se concentrent les obligations VGP : dates de contrôles, résultats, réserves, actions correctives. Sans cet historique, l’entreprise ne peut pas démontrer qu’elle a rempli son devoir de sécurité.

✓ Aval : assurer le suivi lors de la cession ou de l’affectation d’un équipement. Exemple : lorsqu’une nacelle est louée à un client, il faut être capable de fournir immédiatement le certificat de vérification à jour.

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Quels sont les exemples de traçabilité ?

La traçabilité se traduit différemment selon le type d’équipement ou de contrôle. Voici quelques exemples concrets rencontrés sur chantier :

1. Les engins de chantier

Chaque engin (nacelle, pelle, chariot élévateur) dispose d’une fiche de suivi :

  • numéro de série et localisation,

  • carnet des VGP réalisés,

  • anomalies signalées et réparées,

  • certificats archivés.

Exemple terrain : lors d’un audit, l’inspecteur du travail peut demander la preuve que la nacelle utilisée la veille a bien eu sa vérification périodique. La fiche de traçabilité fait foi.

2. Les équipements de protection individuelle (EPI)

Un harnais antichute doit être suivi individuellement :

  • date de mise en service,

  • contrôles visuels réguliers,

  • vérifications périodiques par un tiers compétent,

  • retrait du service en cas de défaut.

Sans cette traçabilité, l’employeur s’expose à une mise en cause directe en cas d’accident de chute. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter notre article sur les EPI pour engins de chantier

3. Les équipements sous pression et installations électriques

Compresseurs, réservoirs d’air ou tableaux électriques exigent une traçabilité stricte :

  • attestations de mise en service,

  • rapports de contrôles périodiques,

  • historique des interventions de maintenance.

Exemple : après un court-circuit, l’assureur exigera les preuves que les contrôles électriques réglementaires ont bien été réalisés.

4. La sécurité incendie

Extincteurs, RIA, systèmes de désenfumage :

  • chaque appareil porte un identifiant,

  • les entretiens annuels et recharges sont consignés,

  • un rapport de vérification est disponible sur demande.

Lors d’un passage en commission de sécurité, la traçabilité permet de démontrer que les installations sont entretenues et fonctionnelles.

5. La traçabilité client

Lorsqu’un matériel est loué ou confié à un client, sa fiche doit mentionner :

  • la date de remise,

  • le certificat de vérification en cours de validité,

  • l’état dans lequel le matériel a été livré.

Exemple : une mini-grue confiée à une entreprise partenaire doit être accompagnée de son certificat de conformité, faute de quoi la responsabilité du loueur peut être engagée.

La fiche de traçabilité : un outil universel

Si le terme “fiche de traçabilité” est utilisé dans des secteurs variés, le principe reste le même : garantir la sécurité, prouver la conformité et assurer la continuité des informations.

✓  En agroalimentaire : la fiche enregistre l’origine des matières premières, les conditions de stockage et les lots de fabrication. Elle est indispensable pour appliquer la méthode HACCP et organiser un rappel de produit en cas de problème sanitaire.

✓  Dans les soins de santé et en EHPAD : elle documente les actes réalisés, les médicaments administrés, les dispositifs utilisés et les opérations de bionettoyage. Cette traçabilité protège le patient et sécurise les équipes soignantes.

✓  Dans le nettoyage et l’hygiène : les fiches consignent les produits employés, la périodicité des opérations et les contrôles qualité effectués. Elles permettent de démontrer que les protocoles sont respectés, notamment dans les environnements sensibles (laboratoires, établissements recevant du public).

✓  Dans l’industrie, le BTP et la maintenance : la fiche suit la vie complète d’un équipement : identification, contrôles périodiques, réparations, certificats. Elle constitue une preuve réglementaire en cas d’audit ou d’accident.

Cette diversité montre que la fiche de traçabilité n’est pas un simple document administratif : c’est un levier de sécurité et de conformité commun à tous les secteurs, adapté aux risques propres de chaque métier.

FAQ

La fiche de traçabilité est-elle obligatoire ?

Oui, dans de nombreux secteurs : alimentaire (HACCP), santé (soins, dispositifs médicaux), nettoyage (protocoles qualité) et BTP/industrie (VGP des équipements).

Oui pour de petites structures, mais cela devient vite lourd à gérer. Les logiciels spécialisés permettent d’automatiser les rappels, d’ajouter des preuves photos et de générer des certificats.

Cela dépend du secteur : au minimum 5 ans pour les rapports de vérification réglementaire, jusqu’à 10 ans pour certains dispositifs médicaux et équipements sous pression.

Oui. Des logiciels permettent de créer une fiche produit ou client, d’y associer les contrôles via un QR code et de générer automatiquement les certificats et rappels d’échéances.

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