La maintenance préventive consiste à anticiper les défaillances en planifiant des interventions avant qu’une panne ne survienne. L’enjeu est double : sécurité des personnes et disponibilité des équipements, tout en réduisant les coûts liés aux arrêts non planifiés.
Dans les environnements BTP et industriels, elle complète la conformité réglementaire (notamment les VGP), et se marie très bien avec une gestion digitalisée des contrôles.
Définition simple
La maintenance préventive regroupe toutes les interventions planifiées visant à maintenir un équipement sûr et disponible : inspections périodiques, réglages, lubrification, changements de pièces d’usure, essais fonctionnels. Elle s’oppose à la maintenance corrective, qui intervient après une panne, souvent dans l’urgence avec un coût plus élevé.
Sur chantier, cette logique est indissociable des obligations réglementaires : la VGP des engins de chantier ou la VGP chariot élévateur sont déjà des contrôles préventifs imposés par le Code du travail. L’intérêt est donc de lier la maintenance interne et les obligations légales dans un même processus documenté.
Les buts de la maintenance préventive
Adopter une maintenance préventive, ce n’est pas seulement cocher une case conformité :
✓ Sécuriser les opérateurs : limiter les incidents dus à l’usure d’un frein, à une fissure de châssis ou à un harnais dépassé. → Complémentarité avec les EPI chantier
✓ Assurer la disponibilité : éviter les arrêts imprévus qui bloquent une grue mobile ou une mini-pelle en plein terrassement. → À rapprocher de la VGP mini pelle
✓ Réduire les coûts : un câble remplacé à temps évite l’immobilisation totale de l’appareil et la location d’urgence d’un engin.
✓ Respecter la réglementation : la VGP réglementation exige un rapport archivé pour chaque engin contrôlé. Un suivi digital centralise ces preuves et facilite les audits.
✓ Allonger la durée de vie des actifs : un entretien régulier maintient la performance et retarde le renouvellement.

Les types de maintenance préventive
La maintenance préventive n’est pas une approche unique : elle peut se décliner selon différents niveaux de sophistication. Certaines méthodes reposent sur la régularité des interventions, d’autres sur l’analyse de données ou de capteurs. Voici les principales catégories.
1. Systématique
Interventions programmées à intervalles fixes (ex. : tous les 6 mois pour un chariot élévateur, toutes les 500 h pour une pelle).
Avantage : planification simple.
Limite : parfois trop conservateur si l’usage est faible.
2. Conditionnelle
Basée sur l’état réel (usure des galets, tension des chaînes, pression hydraulique, vibration moteur). On agit quand les indicateurs dépassent un seuil.
Avantage : interventions ciblées, économies sur pièces.
Limite : nécessite capteurs fiables et suivi régulier.
3. Prévisionnelle (predictive)
Exploite l’historique des données et l’IoT pour prédire la probabilité de panne (ex. algorithme qui anticipe une casse de vérin sur mini-pelle).
Avantage : maximum de disponibilité, “juste à temps”.
Limite : exige données de qualité et logiciel adapté.
Une bonne pratique est de commencer par la systématique (souvent couplée aux contrôles VGP), puis d’intégrer progressivement la conditionnelle via des checklists digitales, avant de viser la prévisionnelle avec un outil type Logiciel VGP ou une GMAO connectée.
Outils et méthodes utilisés en maintenance préventive
La maintenance préventive n’est efficace que si elle repose sur des outils adaptés. Selon la maturité de l’entreprise, cela peut aller d’une simple check-list papier à une plateforme numérique complète intégrée à la gestion globale.
✓ Check-lists normalisées & gammes d’entretien : chaque type d’équipement dispose d’une procédure détaillée, fondée sur les notices constructeurs et l’expérience terrain.
✓ GMAO/CMMS : les logiciels spécialisés planifient les interventions, génèrent les ordres de travail, historisent les opérations et suivent des KPI comme le MTBF (temps moyen entre pannes).
✓ Capteurs & IoT : vibration, température, pression… autant de données qui permettent une maintenance conditionnelle ou prédictive.
✓ Codes-barres / QR codes : un scan rapide identifie la machine, affiche son historique et déclenche le bon contrôle.
✓ Gestion documentaire : rapports VGP, certificats CE, notices, fiches d’intervention regroupés dans un espace unique.

Dans les environnements où les Vérifications Générales Périodiques (VGP) sont obligatoires, un logiciel Cloud VGP est un levier puissant : rappel automatique des échéances, archivage sécurisé, preuves photo et traçabilité complète des réserves.
Exemples concrets (BTP & industrie)
La théorie ne suffit pas : chaque secteur adapte la maintenance préventive à ses contraintes et à sa réglementation. Quelques illustrations terrain :
✓ Chariot élévateur : contrôles visuels quotidiens, graissages, batterie, chaîne de levage, système de freinage. Ces points s’ajoutent à la VGP semestrielle obligatoire.
✓ Mini-pelle : suivi des niveaux, flexibles, axes et chenilles ; filtres remplacés selon heures moteur ; VGP intégrée au planning.
✓ Palan / pont roulant : inspection câbles/chaînes, limiteurs de charge, crochets et essais de levage ; rapports consignés.
✓ Chantiers BTP (général) : plan d’entretien global incluant engins + suivi des EPI pour garantir conformité et sécurité.

Comment déployer une maintenance préventive efficace (méthode en 6 étapes)
Passer d’un suivi “au coup par coup” à une vraie maintenance préventive demande méthode et constance. Une démarche en 6 étapes suffit pour structurer l’approche :
Cartographier le parc : recenser tous les équipements, définir leur criticité (sécurité, production, conformité), attribuer un identifiant unique ou QR code.
Définir les gammes d’entretien : établir les listes de points de contrôle par famille d’équipement en s’appuyant sur les notices et retours d’expérience.
Planifier : fixer les périodicités (heures moteur, cycles, calendrier), anticiper les ressources et organiser les arrêts.
Digitaliser le suivi : utiliser un logiciel pour gérer les ordres de travail, collecter des preuves (photos, signatures) et intégrer les contrôles réglementaires (VGP).
Traiter les anomalies : hiérarchiser les actions correctives et adapter les gammes si nécessaire.
Mesurer & améliorer : suivre le MTBF/MTTR, le taux de réalisation des interventions et le coût par équipement pour optimiser en continu.
QRTick intègre ce cycle complet avec planification, suivi mobile et archivage Cloud.
Avantages et limites
Avantages :
Réduction drastique des pannes majeures et meilleure sécurité pour les opérateurs.
Budgets de maintenance plus prévisibles et productivité accrue.
Traçabilité renforcée lors des audits (VGP, CVPO, rapports numériques).
Limites :
Des coûts initiaux liés à la mise en place (temps, outils, formation).
La discipline quotidienne est essentielle : respecter les gammes, enregistrer les données.
Pour passer au conditionnel/prévisionnel, la qualité et la fiabilité des données deviennent stratégiques.
Pour fiabiliser vos démarches, un logiciel VGP comme QRTick apporte une brique essentielle : traçabilité en temps réel, alertes automatiques et conformité intégrée.
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FAQ
Quel est le but de la maintenance préventive ?
Prévenir les défaillances, protéger les personnes, maintenir la disponibilité des équipements et assurer la conformité (ex. réglementation VGP). Elle réduit les arrêts non planifiés et les coûts de panne.
Quels sont les outils utilisés dans la maintenance préventive ?
Des check-lists normalisées, une GMAO, des capteurs/IoT pour la conditionnelle, et des solutions dédiées à la conformité comme un Logiciel VGP. Les QR codes facilitent l’identification et l’accès aux historiques.
Quelle différence avec la maintenance curative ?
La curative intervient après la panne ; la préventive évite la panne en intervenant plus tôt. Les deux coexistent, mais la préventive réduit l’urgence et améliore la sécurité.
Quand passer de la systématique à la conditionnelle ?
Dès que vous disposez d’indicateurs simples et fiables (heures moteur, capteurs de vibration/température). Commencez sur les actifs les plus critiques.