Sur un chantier ou dans un entrepôt, le chariot élévateur est un outil incontournable… mais aussi l’une des machines les plus surveillées par l’Inspection du travail. La moindre défaillance (un frein qui lâche, une fourche fissurée, un avertisseur sonore hors service) peut provoquer un accident grave. C’est pour prévenir ce type de risque que la Vérification Générale Périodique (VGP) est inscrite dans le Code du travail (art. R.4323-23).
Pour comprendre le cadre général et les obligations de l’employeur, voir notre article sur la VGP réglementation. Pour un panorama plus large des engins soumis à contrôle, consultez aussi notre article sur la VGP des engins de chantier.
Qu’est-ce que la VGP d’un chariot élévateur ?
La VGP est un examen réglementaire visant à vérifier que le chariot peut être utilisé sans danger pour l’opérateur et son environnement. Elle doit être réalisée par une personne qualifiée, interne ou externe, capable de juger l’état des organes essentiels.
L’inspection couvre notamment :
✓ la structure : mât, châssis, fourches (déformation, fissures, usure),
✓ les organes de sécurité : frein de service et de parking, avertisseurs lumineux et sonores, arrêt d’urgence, ceinture, présence conducteur,
✓ les essais fonctionnels : levage, descente, translation, stabilité.
À l’issue du contrôle, un rapport VGP est remis. Il indique soit la conformité, soit des réserves à lever dans un délai imparti. L’absence de ce document est l’un des premiers points relevés lors d’un contrôle de l’Inspection du travail.
La VGP chariot est-elle obligatoire ?
Oui. Tous les chariots élévateurs sont soumis à une VGP semestrielle (arrêté du 1er mars 2004). Cette obligation incombe à l’employeur, qui doit :
✓ planifier et tracer les contrôles,
✓ conserver les rapports,
✓ s’assurer que les réserves sont levées.
Il est important de rappeler que la VGP n’a pas vocation à remplacer :
✓ la formation et l’habilitation des caristes (CACES ou autorisation interne),
✓ le port des équipements de protection individuelle (casque, chaussures, gants),
✓ les mesures organisationnelles (plan de circulation, séparation flux piétons/engins).
En pratique, la VGP est un maillon de la chaîne de prévention. Pour replacer ce contrôle dans l’ensemble des obligations sécurité, voir nos dossiers sur les EPI chantier et sur la sécurité du chantier.

Quels chariots élévateurs sont concernés ?
La réglementation vise tous les chariots de manutention automoteurs capables de lever une charge à plus de 60 cm. Sont donc concernés :
✓ transpalettes et gerbeurs à conducteur porté,
✓ chariots tracteurs,
✓ frontaux à contrepoids (thermiques et électriques),
✓ chariots à mât rétractable,
✓ chariots latéraux, multidirectionnels, spécifiques.
⚠️ Points particuliers :
✓ Transpalettes manuels : pas soumis à une VGP semestrielle, mais l’employeur doit garantir leur bon état (art. R.4322-1).
✓ Chariots sans fonction de levage : périodicité annuelle au lieu de semestrielle (arrêté du 1er mars 2004).
✓ Environnements sévères (corrosifs, poussiéreux, usage intensif) : l’Inspection du travail peut exiger des contrôles plus rapprochés (art. R.4721-11).
Périodicité : à quel rythme effectuer la VGP ?
La règle générale est claire : les chariots élévateurs doivent faire l’objet d’une VGP tous les 6 mois (arrêté du 1er mars 2004).
Mais cette périodicité semestrielle n’est pas la seule exigence :
✓ Avant mise en service : tout chariot neuf ou remis en service après une réparation/modification importante doit être contrôlé.
✓ Après incident : un accident, une casse ou un choc peuvent justifier une vérification immédiate.
✓ En conditions sévères : poussières abrasives, produits corrosifs, usage intensif prolongé… L’Inspection du travail peut exiger des contrôles plus rapprochés (art. R.4721-11).
Pour éviter les oublis, la plupart des entreprises organisées passent à une gestion centralisée avec alertes automatiques. Le cloud vgp permet de planifier chaque échéance et d’alerter en cas de retard.

Comment se déroule une VGP chariot (pas à pas) ?
Une VGP n’est pas une simple formalité : c’est un examen complet et structuré. Elle suit généralement cinq étapes :
✓ Préparation : identification de l’engin (numéro de série), consultation des anciens rapports, relevé du nombre d’heures d’utilisation.
✓ Examen visuel : contrôle du châssis, du mât, des galets, des chaînes de levage, des fourches (jeu, usure, fissures), état des pneus, batterie et chargeur.
✓ Essais de sécurité : test des freins, de la direction, des avertisseurs sonores/lumineux, du bouton d’arrêt d’urgence, de la ceinture et du capteur de présence conducteur.
✓ Essais fonctionnels : levée/descente de charge, translation, stabilité, tenue de charge.
✓ Rapport VGP : synthèse des constats, hiérarchisation des réserves (mineures ou critiques) et délais de levée.
💡 Bonnes pratiques : regrouper la VGP et la maintenance préventive.

Comment tracer la VGP d’un chariot élévateur ?
En matière de conformité, la vérification seule ne suffit pas : c’est la preuve qui compte. Sans traçabilité claire, un audit peut rapidement tourner à la sanction.
Trois éléments sont indispensables :
✓ le rapport VGP, signé et archivé,
✓ un registre par engin retraçant dates, intervenants et levées de réserves,
✓ les preuves documentées (photos, pièces remplacées, attestations de réparation ou contre-visite).
Sur un site unique, un suivi papier peut fonctionner. Mais dès que la flotte grandit ou que les sites se multiplient, le classeur et le tableur Excel montrent vite leurs limites : perte de documents, absence de version à jour, difficultés lors des inspections.
C’est ici que la digitalisation change la donne. Un système basé sur des QR codes ou NFC, directement collés sur chaque machine, permet :
✓ un accès immédiat à l’historique complet de l’équipement,
✓ des alertes automatiques avant échéance,
✓ un archivage centralisé accessible en temps réel depuis le terrain ou le bureau.
👉 Avec QRTick, logiciel VGP, chaque chariot dispose d’une fiche en ligne, reliée à son QR code. L’application mobile iOS & Android incluse permet aux équipes terrain de scanner l’engin et de retrouver instantanément rapports, réserves et planifications.
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Quels documents conserver après la VGP ?
L’employeur doit pouvoir présenter à tout moment les justificatifs suivants :
✓ le rapport VGP (papier ou numérique, original signé),
✓ l’historique des interventions et levées de réserves,
✓ la notice constructeur et les consignes spécifiques d’entretien,
✓ le cas échéant, les attestations de réparation ou de contre-visite.
Ces documents doivent être accessibles lors d’un contrôle interne, d’un audit client ou d’une inspection du travail. Leur absence peut entraîner l’immobilisation immédiate de l’engin.
Cas pratiques : catégories et points sensibles à surveiller
Chaque type de chariot présente des points de vigilance spécifiques :
✓ Frontaux à contrepoids : usure des fourches, jeu du mât, état des pneus, visibilité depuis le poste de conduite.
✓ Gerbeurs / transpalettes portés : batterie et chargeur, frein de parking, stabilité en virages serrés.
✓ Chariots à mât rétractable : usure des galets de mât, capteurs de position, intégrité des capotages.
✓ Chariots tracteurs : état des attelages, efficacité du freinage remorqué.
En extérieur (chantier, plein air), d’autres risques s’ajoutent : sols instables, météo, coactivité avec engins lourds. Dans ce cas, il est utile de rapprocher les exigences des VGP engins de chantier.
FAQ
Qu’est-ce que la VGP d’un chariot ?
Un contrôle périodique qui confirme l’aptitude du chariot à fonctionner en sécurité, formalisé par un rapport VGP.
Quels chariots sont concernés (catégories 1 à 5) ?
Transpalettes/gerbeurs, tracteurs, frontaux, rétractables et variantes spécifiques. Tous relèvent de la VGP.
Comment tracer la VGP ?
Conserver le rapport, tenir un registre par engin et documenter la levée des réserves — idéalement via un outil Cloud VGP.
Quelle est la périodicité ?
En pratique tous les 6 mois, plus à la mise en service et après modification/incident.